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MILLION DOLLAR BABY

Un film de Clint Eastwood

Clint frappe et marque !!

Un vieil entraîneur de boxe découvre en une jeune serveuse, un grand potentiel, et va s’acharner à faire d’elle une championne. Mais le parcours est semé d’embûches, surtout que ce sport reste dangereux. Et puis à travers cette tentative, ne fait-il pas passer ses espoirs, ses angoisses avant ceux de la jeune femme…

Il faut le dire d’entrée, le nouveau film de clint eastwood est une merveille. Dur comme ce sport violent, dur comme les coups reçus mais aussi dur par la réalité du quotidien qui rejoint trop rapidement les rêves et les envies des personnages. Mais ce sport n’est qu’un prétexte à une chronique, où des êtres perdus ou à la recherche de leur passion, se croisent et se heurtent de plein fouet à la réalité. Certes le propos est dur et triste, certes tout gravite autour d’un milieu pourri, où les coups bas pleuvent, mais la sensation qui se dégage pousse le spectateur vers une réflexion mélancolique.

D’ailleurs Eastwood nous surprend encore une fois, en nous prenant à contre-pied dans la dernière partie de son film, partie où il aborde un sujet dur, polémique, tout en réussissant une fois de plus à l’intégrer dans l’ensemble de son propos. Il tranche par son avis, avec le manichéisme ambiant et aborde alors une douloureuse question. Les acteurs au diapason portent le film de bout en bout, avec dans le désordre, le très sobre mais touchant Morgan Freeman, dans un rôle de vieux boxeur blessé, et la jeune Hillary Swank dans celui de la jeune fille au destin tellement prometteur.

Tous ces personnages sont chaperonnés par un Eastwood plein de lucidité sur le temps qui passe, sur les traces laissées par les plus grands et la fragilité de la vie. C’est tous simplement exceptionnel ! Un film sur la boxe, ses matchs, son milieu, mais surtout sur des êtres perdus se raccrochant à une idée, à une envie. Les coups pleuvent sur le ring, mais ils deviennent terribles dans la vie quotidienne, avec des personnages frappés durement par les adversaires et par la vie. Une leçon d’humanité. Une grande leçon de cinéma, dans un film au sujet sombre. Une de plus de la part du dernier grand monstre Hoolywoodien.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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