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MAD MONEY

Un film de Callie Khouri

Pour les actrices...

Alors que son couple est endetté jusqu'au cou, une quinquagénaire décide de chercher un boulot alors qu'elle ne semble jamais avoir travaillé de sa vie. Elle finit par se faire embaucher comme femme de ménage dans une institution où on ne prend pas les gens avec casier judiciaires: la réserver fédérale. Mais voir défiler autant d'argent donne des idées...

« Mad money » est le deuxième film de Callie Khouri, réalisatrice surtout connue pour son scénario féministe et oscarisé de « Thelma et Louise ». Jusque là, elle s'était distingué avec une première réalisation pâlote, « Les divins secrets », film de filles un brun nostalgique, dans la veine des « Beignets de tomates vertes » ou « Où sont les hommes? » La revoici donc avec l'histoire d'un trio féminin prêt à tout pour dévaliser la plus protégée des institutions financières américains, puisqu'y transitent tous les billets de banque à détruire. Et le film s'ouvre sur leur succès, ou plutôt leur défaite, puisque chacune s'emploie à détruire elle même les billets usagers qu'elle a planqué. L'intrigue s'engage alors en flash-back, au travers de brefs interrogatoires, souvent en voix off, des différents protagonistes, à l'exception du personnage de Diane Keaton.

Car la clé de voûte de l'histoire, comme celle du film d'ailleurs, est bel et bien l'ancienne muse de Woody Allen, pétillante de bonne humeur, d'espièglerie, et qui semble retrouver ici un plaisir qu'on ne lui avait pas connu depuis « Meurtres mystérieux à Manhattan ». Sauf que cette fois-ci, elle est de l'autre côté de la barrière, et que le tableau initial qui est fait d'elle, grand mère maladroite qui foire un à un ses entretiens d'embauche, est bien trompeur. On suit avec plaisir son personnage dans ses cogitations et ses angoisses ponctuelles, et on serait prêts, comme Queen Latifah (imposante) et Katie Holmes (surprenante d'inconscience basique), à se laisser embarquer dans ses délires. Le trio fonctionne à merveille, malgré un certain manque d'ambiguïté dans leurs relations, quant au scénario, il tourne tout de même plutôt court. Une honnête comédie.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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