Bannière Reflets du cinéma Ibérique et latino américain 2024

LES TUCHE 4

Un film de Olivier Baroux

Une saga qui a perdu de sa superbe

Jeff Tuche a démissionné de son poste de Président de la République, préférant le chômage et les allocs comme moyens d’assurer la subsistance de sa famille très nombreuse. À l’approche de son anniversaire, Cathy, sa femme, lui demande de se réconcilier avec son beau frère Jean-Yves, de manière à ce qu’elle puisse inviter la famille de sa sœur Maguy pour la soirée, et pour la période de Noël qui s’ensuivra…

Les Tuche 4 film movie

On attendait "Les Tuche 4" avec une certaine impatience, après le report de la sortie du film de près d’un an et une sélection au Festival de l’Alpe d’Huez. Il faut d’autant plus avouer, que contrairement à mes collègues de notre site internet, j’avais plutôt apprécié la découverte de cette famille à part dans "Les Tuche", beaucoup ri face à leur trip aux USA dans "Les Tuche 2", et passé un moment agréable face aux "Tuche 3", maillon certes un peu plus faible de cette trilogie. Malheureusement le quatrième épisode s’avère non seulement le plus mauvais de la série, mais la plupart des moments vraiment drôles ayant été dévoilés avec la bande annonce (le gags sur le quotidien Les Échos…) l’ennui est cette fois-ci bel et bien au rendez-vous.

Pourtant les choses commençaient plutôt bien, avec l’allocution d’au revoir de Jeff Tuche de l’Élysée façon Giscard d’Estaing (avec chaise télescopique pour disparaître derrière la table, au lieu de se lever... fainéantise oblige) et l’introduction de la sœur dirigiste de Cathy (donnant à Isabelle Nanty l’occasion de s’amuser dans deux rôles distincts) et de la rivalité avec un beau frère entrepreneur (Michel Blanc, délicieusement mesquin et manipulateur). Si la plupart des gags tombent à plat, provoquant bien peu de rires dans la salle à moitié pleine où était présenté le film en avant première dimanche dernier, c’est que la plupart des bonnes idées de départ (la fille devenue coach pour Miss, le fils en pleine crise d’élevage, la mamie Suze cherchant un vieux conjoint...) sont à peine développées, au profit de l’amoncellement et de la répétition à un rythme inutilement effréné.

Exit donc trop vite Eric le hérisson déprimé, ou les allusions écolos (les multiples couleurs des poubelles, les toilettes sèches...) au profit d’un duel bien peu salé entre les deux beaux frères et d’une histoire à peine développée de production de jouets de Noël et de piratage industriel. Bref, les quelques répliques qui font mouche se comptent sur les doigts [attention spoiler], comme « c’est le Mozart des aides sociales », « son slip c’est un grille pain », ou la petite fille qui déclare « tu sens la bière papy » celui-ci répondant « toi aussi, bientôt... ». Quant au final, spécial Noël, il est juste à la fois navrant et parachuté, semblant ainsi totalement artificiel. Bref, "Les Tuche 4" est sans doute l’épisode de trop, et quand on entend des spectateurs dirent dans des reportages télé, qu’ils n’ont pas « l’occasion de voir des comédies aussi drôles », c’est qu’ils n’ont pas cherché bien loin...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

À LIRE ÉGALEMENT

COMMENTAIRES

Astros

mardi 21 décembre - 10h12

Autant le 1 était sympa, le 2 moyen, le 3 décevant, le 4 creuse encore plus bas. C'est plat, ça ne fait plus rigoler. A part Michel Blanc qui est extra, les Tuche 4 est... NUL ! On nous rabache les mêmes phrases et blagues (des frites, des frites, des frites, bien grasses dans ce 4). Et un indice : Plus un film soit-disant "familial" fait une promo de dingue, soit il est génial, soit il est nul de chez nul, et c'est le cas ici. A fuir.

Laisser un commentaire