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LES SAPHIRS

Un film de Wayne Blair

Don’t stop believing

Australie, 1968. Dans un pays où la ségrégation raciale fait encore rage, trois sœurs tentent leur chance à un radio-crochet. Dévisagées, presque huées, elles vont taper dans l’œil de Dave, un musicien-arrangiste, qui accompagne les participants. Ils décident alors de s’occuper d’elles en tant que manager, pour leur donner la visibilité qu’elles méritent, et surtout leur trouver un style qu’elles n’ont pas encore…

Dopé par une B.O. de la Motown (Aretha Franklin, Marvin Gaye…), ce petit film fait l’effet d’une intraveineuse de bonne humeur, qui donne envie de « shaker son booty ». Il faut avouer que tous les ingrédients sont réunis pour faire monter la mayonnaise : des voix incroyables, des costumes qui éblouissent les mirettes, de l’humour, une pincée de bons sentiments, une petite lovestory piquante, le tout sur fond de success story

Pourtant, le contexte historique de leur parcours n’est pas des plus roses : des filles aborigènes dans une Australie fortement raciste qui ne leur accorde même pas (encore) le droit de vote… Il en fallait du cran pour suivre un tel rêve et se payer le culot de monter sur scène.
C’est donc à force de répétitions et de paillettes que nos quatre Cendrillons vont s’améliorer et peu à peu se laisser submerger par la force de la soul music, avec pour objectif de partir en tournée au Vietnam et chanter devant les soldats américains, comme l’avait fait Marylin…

La force du film ne vient pas tant de l’histoire qu’il relate (vue et déjà revue) que du contexte dans lequel les faits se sont déroulés. Car avant d’être un film, et bien avant d’être une pièce de théâtre, ce récit fut celui de deux sœurs et de deux cousines aborigènes bien réelles*, qui montèrent un groupe de soul et devinrent des stars.

Alors, certes, on pourra dire que le film « Les Saphirs » ressemble à un remake de « Dreamgirls », qu’il a des faux airs de téléfilm ou encore qu’il sent le réchauffé… Mais replacé dans son contexte historique de l’Australie des années 60, il prend plus de sens. Et lorsque l’on apprend que les personnages de cette fiction ont existé, on se laisse porter avec encore plus de plaisir par les aventures de ces quatre bouts de femmes au caractère bien trempé, sortes d’héroïnes des temps modernes.

* L’une d’entre elles est même devenue le premier mannequin aborigène de l’histoire !

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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