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LANDES

Une passion difficile à communiquer

En 1920, la femme d’un grand propriétaire terrien dans les Landes, qui vient de perdre son mari, décide de prendre le relais dans la gestion du domaine et de ses affaires. Elle doit faire face à une grève de ses métayers, ainsi qu à la méfiance des autres propriétaires de pinèdes…

Même sous-tendu par différents sujets ayant toujours une résonance à notre époque (l’exploitation des pauvres par les riches, la lutte syndicale pour le droit au travail, la place de la femme dans le monde des affaires...), il faut bien avouer qu’il est difficile de se passionner avec des histoires de résine et d’électrification. Le scénario de François-Xavier Vives (co-écrit avec Emmanuel Roy et Camille Fontaine) tente pourtant de créer une atmosphère tendue autour de ce personnage de femme volontaire, qui « sent le tabac » à force de se mêler au monde des hommes (c’est ce que lui dit le personnage de Tsilla Chelton, décédée depuis), risquant ainsi de passer à côté de sa vie de femme et de finir aigrie.

Marie Gilain fait ce qu’elle peut pour donner du relief à ce personnage et pour nous faire croire à son côté femme moderne, soucieuse du peuple et potentiellement passionnée en amour. Mais passé l’intrigant générique de début et ses lignes verticales, il est vrai que toute la suite paraît bien académique. Et même les intrigues avec la fourbe tante et le personnage de Jalil Lespert (qui mérite presque son surnom de toutou) n’arriveront pas à nous sortir de la torpeur estivale, et à donner du souffle à un film finalement trop sage.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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