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K19

Un film de Kathryn Bigelow

Un n-ième film de sous-marin, où les enjeux militaires prennent trop le pas sur les enjeux politiques

En 1961, l'URSS lance, malgré une série d'avatars techniques, le sous-marin nucléaire K19. A sa tête, le capitaine Vostrikov (Harrisson Ford) a remplacé de la capitaine Polenin (Liam Neeson), resté cependant second à bord. Un nouvel incident va procvoquer l'affrontement des deux hommes…

Ayant pour volonté de placer son intrigue en plein cœur de la guerre froide, Kathryn Bigelow souhaitait montrer qu'un nouveau conflit, entre les deux principales puissance, tenait à peu de choses, et que seules les bonnes volontés et l'intelligence de quelques hommes pouvaient permettre d'éviter le pire. Si la démonstration n'est pas tout à fait convaincante, c'est que la réalisatrice fait quasiment abstraction des enjeux extérieurs au sous-marin et se concentre sur une apologie des valeurs militaires d'obéissance, de fraternité et de devoir, à en faire pâlir les pires 'Armaggedon'.

Ajoutons à cela quelques incohérences à l'américaine, tels le temps d'exposition au cœur du réacteur, ou le fameux 'god bless you all' (dieu vous bénisse tous, ou dieu vous garde), très à propos de la part d'un officier à la botte du parti (ceci même si les matelots ont l'air un brin offusqués), et il vaudra mieux oublier de n-ième film de sous-marin, qui n'apporte rien de neuf, si ce n'est une vision respectueuse de l'URSS de la part des américains. Une fois n'est certainement pas coutume, considérant l'insuccès du films aux USA.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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