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HIPÓTESIS

Un film de Hernan Goldfried

Affrontement ou paranoïa ?

Un brillant avocat qui n'exerce plus intervient dans un séminaire de huit semaines, à la faculté de Buenos Aires. À l'issue de celui-ci, ses étudiants doivent chacun lui remettre un mémoire concernant un cas réel. Pendant un cours, un homicide est commis sous les fenêtres de la classe, et le professeur commence à soupçonner l'un de ses élèves, qui semble lui laisser volontairement des indices...

Les producteurs argentins de "Dans ses yeux" ont embauché une nouvelle fois Ricardo Darin pour tenir le rôle principal de ce thriller à l'ambiance feutrée, dont l'action se situe dans les arcanes même de la faculté de droit. Si l'idée de départ était plutôt bonne, mettant face à face un élève doué supposé « fils à papa » et un professeur émérite ayant lui-même ses casseroles, il faut bien dire que le traitement est assez laborieux, metteur en scène comme scénario ne sachant que choisir, entre simple suggestion et indices flagrants, entre vision subjective mettant en doutes les sens de celui qui enquête comme du spectateur et évidences un peu trop machiavéliques.

Si l'on arrive à douter, on a aussi un peu la sensation de se faire berner. Car entre répétition probable d'une erreur passée et manipulation de la part d'un serial killer, qui saurait dire en sortant de la projection, où se trouve la vérité. L'impression d'un puzzle artificiel persiste tout au long du film, ceci d'autant plus que le scénario ne s'embarrasse pas de certaines invraisemblances (le professeur, qui ne fait pas partie des enquêteurs, dérobe sans aucun problème une pièce a conviction, un collier en forme de papillon retrouvé sur la morte, pour de qui plus est l'offrir à la sœur de la victime...).

On notera tout de même la bonne idée de faire du personnage principal un séducteur sur le déclin, qui ne peut pas séduire à tous les coups (il s'intéresse d'un peu trop prêt à la jeune sœur, deux fois plus jeune que lui), ce qui rajoute encore à l'incertitude concernant ses propres motivations. Reste le duo d'interprètes, avec un Ricardo Darin ("Carancho") au meilleur de sa forme et le jeune Alberto Ammann ("Lope", "Invasor", "Cellule 211") à l'élégance glaciale.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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