Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

GREEN ROOM

Un film de Jeremy Saulnier

Une tension qui ne relâche jamais

Un groupe de punk rock se rend dans un petit coin perdu des Etats-Unis. Arrivés sur place, ils se rendent compte que l’audience est un public de néo-nazis. Pas très fervent de cette idéologie, le groupe décide de jouer les morceaux les plus virulents envers les racistes. Forcément, cela provoque quelques échauffourées qui forcent le groupe à se replier dans une pièce d’où ils assistent à un meurtre. Piégé dans ce camp de skinheads, c’est à partir de cet instant que les ennuis vont commencer pour eux…

Suite à l’excellent thriller burlesque "Blue Ruin", Jeremy Saulnier revient avec un nouveau film dans la lignée du précédent. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, puis au festival de Deauville 2015, "Green Room" suit un groupe de punk rock qui, suite à un concert dans un camp de néo-nazis, sont confrontés à une scène dont ils n’auraient pas dû être témoins. Dès lors, Jeremy Saulnier distille une tension qui ne faiblit jamais, et ce, pendant près d’une heure.

Il faut dire que le réalisateur avait déjà fait montre d'un talent certain pour tenir son audience en haleine et, qui plus est, sans fioriture. Même si "Green Room" est un peu moins convaincant que "Blue Ruin", notamment à cause de certaines décisions des personnages allant à l’encontre du bon sens (cf. la machette contre le fusil à pompe), l’ensemble reste cohérent et maîtrisé.

Question casting, la bande des cinq séquestrés est convaincante et les fans de "Arrested Development" et de "Peaky Blinders" seront heureux de retrouver Alia Shawkat et Joe Cole dans le film. Pour rester dans les séries, nul doute que le personnage de Patrick Stewart rappellera Walter White aux aficionados de "Breaking Bad" tant dans son look que dans son secteur d’activité. Malgré ce que l’on pourrait prendre comme un manque d’inspiration, cette similitude fait assez plaisir à voir tant elle démontre que les chefs-d’œuvre du petit écran déteignent sur le grand.

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire