Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

FRERE DES OURS

La nature n'aime pas les redites !

Jeune frère turbulent d'une famille de chasseurs, un jeune indien va découvrir à ses dépends ce que la nature peut exiger de lui en le transformant en ours. Il devra alors faire un long voyage avant de retrouver son corps d'origine, voyage au cours duquel il se découvrira…

Le nouveau Walt Disney, après Le monde de Némo qui était en fait une production Pixar, renoue avec l'animation dite traditionnelle, du moins sans être totalement en image de synthèse. Et il faut dire que cela fait presque plaisir de revoir le style inimitable de la maison Disney. Car avec ce nouveau film, ce studio essaye peut-être une dernière fois d'assurer la pérennité de son art premier.

Les dessins et les moments de grandes envolées lyriques sont toujours aussi bien intégrés dans le film, comme quasi toujours depuis le succès du Roi Lion. Mais cette recette, assumée de plus en plus comme un héritage, contraint et limite la créativité des scénaristes et du réalisateur. Le scénario, sans être convenu, ne semble pas très inspiré, et c'est une fois de plus dans la distribution des rôles que le bas blesse, car comme à chaque fois nous avons droit aux sempiternels associés comiques.

Cette fois-ci se sont des élans, qui ont tendance à briser celui du film ! Le premier tiers de l'œuvre est une ode à la nature et à ses habitants, où la sécheresse des combats entre l'homme et l'animal est parfaitement retranscrite au milieu de décors à la limite de l'onirique. Du premier affrontement avec l'ours, en passant par sa traque jusqu'à la levée de son corps par l'esprit de la nature, tous semble réunit pour partir sur un film épique et écologique. Et patatra !!

Dès cette portion passée, qui se conclut par la transformation du jeune indien en ours, le film retombe dans la caricature habituelle. Avec son lot d'histoire d'amitié, de maladresse et de comédie, le dosage endort au lieu d'enivrer. La recette ne fonctionne plus et le tous semble bien quelconque. C'est d'ailleurs un des plus grands torts des producteurs qui ne se rendent pas compte qu'ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Le spectacle baisse et la magie n'opère plus, même si le dessin et l'importance portée aux décors, des grands espaces fait de forêts et de montagnes enneigées, laisse entrevoir un mieux.

En fin de compte un film déroutant, qui n'assume ni son début ni le potentiel prometteur de l'histoire, malgré un dessin sur, et des décors magnifiques.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire