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DRÔLES D'OISEAUX

Un film de Élise Girard

Drôle de film sur un couple (et accessoirement des oiseaux !)

Mavie, jeune provinciale, s’est installée à Paris chez une amie. Un jour dans un café, elle voit une annonce proposant des heures de permanence dans une librairie ainsi qu’un studio. Elle décide de s’y rendre et rencontre son gérant, Georges, de 50 ans son aîné. Débute alors une drôle d’histoire pour Mavie…

En effet, drôle de film que ce "Drôles d’oiseaux", deuxième long-métrage de la réalisatrice après "Belleville-Tokyo". C’est aussi l’histoire d’une amitié, d’un amour impossible à cause d’une trop grande différence d’âge mais un amour qui nourrit la jeune femme dans l’écriture de son carnet. Car ces deux êtres vont s’apprivoiser petit à petit. Au contact d’elle forcément, il retrouve un certain goût à la vie, se sent plus jeune. Mais il reste un personnage mystérieux et l'absence constante de clients au sein de sa librairie pose question. Cette relation d'amour-amitié entre ces deux personnages que tout oppose reste le fil rouge (et trouve une représentation métaphorique lorsque l'héroïne visionne "A bout de course" au cinéma) tandis que l'histoire d'amour réelle entre Mavie et Roman (Pascal Cervo) n'est traitée que superficiellement.

La mise en scène reste simple hormis les effets d’ellipses qui sont réalisés par un fondu au noir en cercle. L’utilisation de la voix off de Mavie et de Georges est présente dès qu’il s’agit de ce qu’elle couche dans son cahier, mais s’agissant de conversation fictive, cela devient embêtant. On reste dans un stéréotype des rôles avec ce vieux grincheux et cette provinciale à Paris. En dehors de cet amour, le contexte est celui de manifestations écologistes car Paris est frappé par un mal : des goélands ne cessent de s’écraser dans les rues de Paris (il n’en pleut pas tout au long du film heureusement). Ces chutes sont prétextes à sourire mais également à questionner l’engagement (avec ces militants écologistes qui manifestent contre le nucléaire) des deux protagonistes principaux.

Petit intérêt : pensez à regarder les unes des journaux que lit Mavie, ils nous en apprennent plus qu'ils n'en ont l'air. En somme un film particulier, qui ne reste pas en tête après son visionnage. Peut-être regarderons-nous juste plus souvent le ciel pour voir s’il n’y a pas de goélands prêts à nous tomber dessus.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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