Bannière Reflets du cinéma Ibérique et latino américain 2024

DIEUMERCI !

Touchant et sincère

Dieumerci sort de prison et décide de réaliser son rêve de gosse : devenir comédien...

Dieumerci Saint-Michel veut réaliser son rêve de gosse : devenir comédien. Seulement, il n'est plus tout jeune, il est noir, il sort de prison et il est criblé de dettes. Le rêve semble donc difficile à réaliser mais il va tout faire pour y arriver. La morale nous est donc donnée dès le départ : c'est beau d'avoir des rêves de gosses et c'est encore plus beau de les réaliser mais pour cela, il faut se battre. Le message est donc vite digéré mais il nous sera resservi de bien différentes manières tout au long du film au cas où le spectateur n'ait pas bien compris ou ne s'en souvienne plus. Commençons par là car c'est le principal défaut du film et si on accepte de l'ignorer un moment, on se retrouve devant une comédie fort sympathique.

Le point fort de ce récit est le duo improbable formé par Lucien Jean-Baptiste et Baptiste Lecaplain. Comme tout duo comique, ils vont bien sûr se détester (le personnage de Lecaplain est, en effet, infect et c’est tant mieux !) pour finalement apprendre à s'apprivoiser et devenir les meilleurs amis du monde. Encore une lourdeur scénaristique qu'on voit venir à des kilomètres. L'alchimie est toutefois fonctionnelle et plutôt plaisante.

Enfin, il faut noter qu'une information sur le film pourrait complètement vous changer sa vision. On apprend, en effet, à la fin pourquoi le personnage de Dieumerci a fait de la prison et surtout le drame qui en est à l'origine. La confidence poignante de Lucien Jean-Baptiste est en fait la sienne : ce drame, il l'a vécu, et le film lui permet de sortir un poids qui doit être considérable, si le mot est assez fort. On ne vous en dira pas plus. Ce troisième long métrage (après "La Première Étoile" et "30° Couleur") est finalement d'une belle sincérité, et si vous réussissez à ignorer ses maladresses d'écriture, il vous touchera sûrement !

Rémi GeoffroyEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire