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CONSTANTINE

Un film de Francis Lawrence

Effets saisissants pour future franchise démoniaque ?

John Constatine est un exorciste des temps modernes. Alors qu’il s’emploie à extraire du corps d’une jeune fille, un démon, à l’aide d’un miroir où il tente de l’emprisonner, il s’aperçoit que quelque chose se trame entre les enfers et le paradis. La trêve qui règne entre les deux mondes, c'est-à-dire sur terre, pourrait bien toucher à sa fin…

Après le choc du carambolage de la première scène, le ton est donné, et le spectateur mis en condition pour accepter l’inacceptable, l’impossible. Ici les personnages ont des visions, sentent des choses, des démons et des anges approcher, et s’engager, malgré les règles dans une sorte de jeu pour gagner les âmes humaines. Cette découverte d’un univers inconnu, ou plutôt des dessous du monde sensible, des règles qui régissent le jeu, et des acteurs et arbitres qui y prennent par, est la force de ce film, visuellement très réussi. Car scènes d’actions, comme représentations des morts, démons et enfers, sont pour beaucoup dans l’adhésion à l’histoire.

Mais c’est aussi là la faiblesse de cette adaptation de la Bande dessinée Hellblazer. Celle-ci vient surtout d’une mise en scène qui n’a de cesse de montrer, sans jamais du coup provoquer l’inquiétude ou la peur, par la suggestion. Les évènements se déroulent les uns après les autres, sans réelle surprise ou frayeur. Non que l’on s’attende à tout, sauf peut être au dénouement (chacun se trouvera plus malin que satan), mais que l’on ne s’étonne de rien. En tous cas, Keanu Reeves, plus monolithique que jamais, s’offre avec ce Constantine, une franchise au bel avenir.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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